Mon travail privilégie le geste, le processus, la matérialité.
Le surplus d’informations visuelles et verbales ambiant m’encourage à proposer une pratique qui relève de l’instinct et dont l’échange se trouve sur le plan physique, émotionnel plus qu’intellectuel. Avant le mot il y a la perception.
Favorisant les matières naturelles (charbon, terre, pigments, pierres, or) mes œuvres révèlent les possibilités expressives de la matière et s’inscrivent dans un réel tangible. Chaque élément est choisi pour sa singularité, sa beauté intrinsèque et sa présence visuelle. La narration qui en découle est personnelle à chacun et ne s’impose pas d’emblée.
La rugosité est recherchée en ce qu’elle correspond au monde vivant, naturel et minéral. La réduction du vocabulaire esthétique coïncide avec l’envie de se dégager d’une trop grande individualité et d’aller vers une certaine sobriété.
Plusieurs thèmes se dégagent néanmoins comme la recherche d’immensité, notre rapport à l’espace naturel tel que les panoramas et déserts, la notion d’ascension et celle de chute.