"Parce que les murs blancs ne sont pas sexy". Natalie Arsenow
En quelques mots, qui êtes-vous ?
Je suis artiste, professeur d'art, guide au Musée royal des Beaux-Arts et entrepreneur. Je suis de nationalité allemande, de mère coréenne et de père serbe. J'enseigne l'anglais et l'art dans une école flamande dans une ville principalement francophone.
Quand et comment avez-vous commencé à vous intéresser à l'art ?
J'ai toujours aimé l'art, d'aussi loin que je me souvienne. Pendant mes A-Levels (les trois dernières années du lycée), j'ai choisi Art et Design comme l'une de mes trois matières principales. Après avoir terminé le lycée, j'ai étudié les beaux-arts et l'histoire de l'art à l'université de Landau en Allemagne. Après une petite pause, je me suis à nouveau concentré sur mon travail d'artiste au cours des trois dernières années.
Que vous apporte cette discipline ?
Je suppose que tout artiste est fasciné par le processus de création de quelque chose qui n'existe que grâce à lui. Pour être honnête, le dessin est pour moi l'une des activités les plus relaxantes que je puisse imaginer. Lorsque je suis totalement concentré sur une œuvre, tout ce qui m'entoure semble disparaître et le monde devient silencieux. C'est une sensation merveilleuse.
Qu'est-ce qui rend votre art unique ?
J'utilise une technique que j'appelle "hachures géométriques" et je crois sincèrement que personne d'autre ne travaille comme moi, du moins pas au niveau de détail que j'utilise ni avec des crayons de couleur. Il est toujours intéressant de voir quelque chose que l'on n'a jamais vu auparavant, ce qui explique en partie pourquoi les gens sont attirés par mon travail.
Selon vous, quelles sont les qualités importantes d'un artiste ?
La patience. Beaucoup de patience. En outre, une croyance stoïque en soi et en ses capacités, ainsi que la persévérance, la polyvalence et un bon sens de l'organisation.
Selon vous, quelles sont les caractéristiques d'un artiste belge ?
L'art belge est célèbre pour son surréalisme, son caractère ludique et sa maîtrise technique. Je pense que Bruxelles est une très bonne ville pour les artistes car elle offre beaucoup d'inspiration, de liberté et une connexion facile avec de nombreuses cultures et mentalités différentes. C'est un endroit très stimulant, à plus d'un titre.
Si l'on part de la définition de R. Magritte qui dit que "être surréaliste, c'est bannir de l'esprit le déjà vu et rechercher le pas encore vu". Qu'est-ce que le surréalisme pour vous ?
Le surréalisme est quelque chose qui vous fait sourire, vous étonne et vous fait réfléchir. J'adore Magritte, non seulement parce qu'il était une personne fantastiquement créative et un maître absolu du pinceau, mais aussi parce qu'il n'imposait pas une certaine signification au spectateur. Il voulait simplement que nous utilisions notre imagination, que nous réfléchissions à ses tableaux et que nous trouvions nos propres solutions. Pour moi, c'est ce que signifie le surréalisme.
Pourquoi le surréalisme est-il important ?
Dans un monde où nous sommes constamment bombardés d'images négatives (en ce moment encore plus que d'habitude !), il est important de garder une petite étincelle d'espoir et de mystère. Le surréalisme vous transporte dans des endroits inconnus, qui souvent n'existent même pas dans la réalité. Il vous permet de rêver et de faire de situations impossibles une réalité.
Qu'aimez-vous en Belgique que vous ne trouvez nulle part ailleurs ?
L'ouverture d'esprit, le flair international, les liaisons faciles avec presque tous les pays d'Europe, le fait que l'on puisse se rendre dans les grandes villes, à la plage ou à la montagne en quelques heures et le fait que, d'une certaine manière, la plupart d'entre nous sont des étrangers, mais que cela signifie aussi que la plupart d'entre nous sont semblables, dans le même bateau et pas totalement différents.
