De la fève à la tablette : un chocolat durable, respectueux des saveurs uniques des fèves de cacao. Caroline et Nicolas – Mi Joya

En quelques mots, qui êtes-vous ?

Nous sommes un couple de passionnés. Notre intérêt à tous les deux pour la fine cuisine et l’hôtellerie a débouché sur une véritable passion pour le chocolat. Et lorsque nous avons visité pour la première fois une plantation de cacao au Mexique, ce fut un véritable coup de foudre !

 

Quand et comment vous êtes-vous lancés dans le chocolat ?

Caroline – Après mes études de gestion hôtelière à Namur, j’ai cherché un job dans l’alimentaire, où je pouvais pratiquer un maximum de langues. C’est ainsi que j’ai commencé ma carrière dans le chocolat, en 2002, en vendant des pralines chez Galler près de la Grand-Place de Bruxelles.

Nicolas – Ne me sentant pas à ma place dans mon emploi administratif, j’ai suivi des cours du soir d’artisan-chocolatier chez Syntra en 2009 et 2010. J’          y ai appris à travailler le chocolat. Mais c’est en visitant les plantations de cacao que j’ai compris ce que je voulais vraiment : faire mon propre chocolat !

 

Qu’est-ce qui rend votre art unique ?  c’est quoi le « bean-to Bar » ?

Le Bean-to-Bar est un concept qui rend chaque chocolat unique. Chaque chocolat sera en effet différent par le savoir-faire du planteur de cacao, puis de la façon dont le faiseur de chocolat va travailler ces fèves : la torréfaction, le broyage, le conchage,…

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plantation chocolat Mexique

 

Quelles sont les particularités d’un artisan chocolatier belge pour vous ?

L’artisan chocolatier belge a tout d’abord une longue tradition derrière lui. La praline belge est connue dans le monde entier, grâce au savoir-faire qui se transmet de génération en génération…

Mais il est nécessaire de distinguer l’artisan chocolatier du faiseur de chocolat belge. Si le premier est un artiste, le second serait plutôt un technicien audacieux. Ce dernier n’a pas encore pu égaler la réputation du chocolatier belge et doit chaque jour faire ses preuves pour obtenir sa place dans le monde du chocolat.

 

P. Marcolini vous reprend dans l’équipe très restreinte de la nouvelle génération des artisans chocolatiers en Belgique. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est un immense honneur que nous a fait Pierre Marcolini en nous reprenant dans la nouvelle génération des chocolatiers belges. Participer à la rédaction de son livre fut une expérience formidable ! Et se savoir soutenus par les « grands noms » du chocolat en Belgique est très motivant.

 

Qu’est-ce que le surréalisme pour vous ?

Le surréalisme est pour nous un mouvement artistique qui laisse sa place au rêve, à la fantaisie et va à l’encontre des règles préétablies.

 

Si on part de la définition de R. Magritte qui dit que « être surréaliste c’est bannir de l’esprit le déjà vu et rechercher le pas encore vu ». pensez-vous  être surréalistes ? 

Nous n’avions jamais pensé à ce côté-là de notre métier, mais c’est un peu ça… Si nous avions été raisonnables, nous aurions confectionné des pralines comme beaucoup de chocolatiers en Belgique. Mais oui, nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure du Bean-to-Bar et de « rechercher le (chocolat) pas encore vu ». C’était risqué mais le jeu en vaut clairement la chandelle, quand on pense que chacun de nos chocolats est une pièce unique.

 

Qu’est-ce que vous aimez en Belgique et que vous ne trouvez nulle part ailleurs ?

CarolineJ’aime la Belgique pour sa diversité culturelle et son esprit ouvert. Habitant à Tervuren depuis 10 ans, et y travaillant à plein temps depuis 4 ans, je côtoie des personnes d’horizons très différents et ce qui me frappe souvent, c’est leur absence de jugement par rapport aux autres.

Nicolas Ma famille, sans hésiter. Je suis quelqu’un qui a besoin d’être entouré de mes proches, ils me donnent la force de poursuivre ma passion malgré les moments de doute ou les difficultés que connaît un indépendant.