Ingrid, en quelques mots, qui êtes-vous?
Je suis, comme de nombreuses femmes, multi-casquettes; je suis née en 1977, je suis une mère, une épouse, une artiste, une amoureuse de sorties culturelles, du partage du beau, de l’insolite, du ciel bleu.
Quand et comment vous êtes-vous lancé dans votre art?
J’ai entamé ma formation de modiste en 2015. Mon travail à l’atelier a évolué au fil des créations; j’utilise les compétences acquises lors de mon parcours et transforme mes coiffes en luminaires, j’aime beaucoup la décoration et l’idée d’égayer l’intérieur des acquéreurs me réjouit.
Qu’est-ce que cette discipline vous apporte?
Cette discipline, lorsque je suis à l’atelier, m’offre une bulle de calme. Le côté méditatif du travail de la plume m’aide à freiner le petit hamster qui trotte entre mes neurones.
Une certaine liberté dans les horaires.
De l’évasion.
Qu’est-ce qui rend votre art unique?
Je transforme mes coiffes ou chapeaux en luminaires, chaque pièce est unique, assemblée avec amour et soins.
Qu’est-ce que personne ne sait de vous et qui pourtant permettrait de mieux vous comprendre, vous connaître?
Je suis perfectionniste, empathique, émotive, anxieuse, intuitive, la reine de la procrastination … en bref, une hypersensible.
Quelles sont d’après vous les qualités importantes pour un artiste?
A mes yeux, un artiste est quelqu’un qui est ouvert d’esprit, qui reste bien éveillé et intrigué par ce qui l’entoure.
Le sens du détail est aussi important.
Quelles sont les particularités d’un artiste belge pour vous?
Un artiste est quelqu’un qui la capacité d’entrevoir des possibilités là où les « autres » n’en voient pas.
Un artiste aime le partage du beau,
il ne devrait pas se prendre trop au sérieux, il y a une belle diversité de disciplines en Belgique, profitons-en.
Qu’est-ce que le surréalisme pour vous?
Nous avons battu le record du nombre de jours sans gouvernement de plein exercices, merveilleux exemple du surréalisme à la sauce belge.
Pourquoi le surréalisme est important
Le surréalisme permet de s’exprimer sans cadres, sans censures.
C’est important de pouvoir s’autoriser à sortir de « l’attendu », de laisser parfois le hasard faire son œuvre, de laisser s’exprimer son âme d’enfant.
Qu’est-ce que vous aimez en Belgique et que vous ne trouvez nulle part ailleurs ?
En Belgique vous trouverez des Snottebolles, des caricoles, au détour d’une rue vous entendrez « quel klet ce peï », « c’est quoi ce brol? », vous irez en guindaille…
