En quelques mots, qui êtes-vous ?
Je suis Jenny Verplanke, née aux Pays-Bas mais vivant en Belgique depuis de nombreuses années.
Quand et comment avez-vous commencé à pratiquer votre art ?
À l'adolescence, je peignais et dessinais déjà, je participais à des foires d'art. Mais mes parents ne m'ont pas laissé aller dans une école d'art. Il est impossible de vivre de cela. Lorsque je me suis mariée et que j'ai eu des enfants en âge de grandir, mon mari m'a encouragée à aller à l'académie, même si c'était en cours du soir. J'ai suivi six ans de peinture et six ans de céramique. En 1989, j'ai eu ma première exposition personnelle, j'ai été sélectionnée dans des concours et j'ai gagné quelques prix. À partir de là, le développement s'est poursuivi systématiquement et, depuis plus de 20 ans, nous vivons de ce que l'art nous apporte.
Qu'est-ce qui rend votre art unique ?
Je fais à la fois des sculptures et des peintures, toutes deux encore influencées par notre séjour de cinq ans au Togo, en Afrique occidentale, où nous avons travaillé comme volontaires. Ces peintures appartiennent à la peinture de matière et sont également appelées abstraction lyrique. Les sculptures sont modelées à partir d'un mélange exclusif de pâte à papier et de fibres de bois avec différents types de colle pétris en une pâte malléable. Le résultat est incassable mais ne convient pas à l'extérieur, c'est pourquoi ils sont également coulés en bronze.
Selon vous, quelles sont les caractéristiques importantes d'un artiste ?
Le développement sans fin. Être capable de dire en langage visuel ce qui ne peut être dit avec des mots.
Selon vous, quelles sont les caractéristiques d'un artiste belge ?
De nombreux artistes belges sont moins suffisants et préfèrent rester en retrait. Je pense que notre académie des beaux-arts, qui est ouverte et accessible à tous ceux qui le souhaitent, est une chose fantastique que de nombreux pays environnants peuvent à juste titre nous envier.
Si nous prenons la définition de R. Magritte selon laquelle "être surréaliste, c'est bannir de l'esprit le déjà vu et rechercher le pas encore vu", alors vous êtes en plein dans le surréalisme. Qu'est-ce que le surréalisme pour vous ?
Pour reprendre un proverbe africain, on crée une route en marchant dessus. Là où il n'y a pas de route, on y arrivera en faisant beaucoup de va-et-vient sur celle-ci. Ce n'est pas parce que quelque chose n'existe pas encore qu'il ne peut pas devenir une réalité.
