Le surréalisme : s'ouvrir à l'inconnu et créer le monde de demain. Priscilla de B.

En quelques mots, qui êtes-vous ? 

Priscilla De Brabandere, artiste et photographe belge, née un 3 mars 1970 à Bruxelles, j’ai vécu plein de vies en une. Mon fidèle compagnon de route est mon appareil de photo. Il me permet d’arrêter le temps, de me reconnecter à la nature, de révéler l’esprit des choses et surtout d’aller au-delà des apparences. 

«L’invisible devient visible ».

 

Quand et comment vous êtes-vous lancée dans la photographie ?

Toute petite fille, j’étais fascinée par les photos que rapportait ma tante de ses voyages en Afrique et en Asie. De mon parrain, son époux, j’ai reçu le magnifique Canon AE1. J’étais lancée ! Je vibre quand je photographie des êtres, que ce soit des personnes seules ou des groupes. C’est comme si j’étais alors invitée à entrer dans leur intimité.  La photographie me donne beaucoup de joie quand je rassemble des êtres pour toujours, crée du lien, et révèle la part lumière des humains.

 

Et aujourd’hui qu’est-ce qui rend votre art unique ?

Un moment déterminant dans ma passion a été quand j’ai découvert, en photographiant des éléments de la nature comme l’eau, les arbres, les plantes, ou des paysages, que mes clichés vont au-delà de ce que nos yeux peuvent percevoir. Mon appareil de photo est tel un révélateur du mystère et de l’esprit des choses. Il permet de lever des voiles sur des univers invisibles à notre regard.

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arcimbaldo Priscilla de B

D'étranges personnages se manifestent furtivement à travers l'eau jaillissante. Les bruyères se transforment en princesses. L'œil sage d'un arbre nous interroge sur notre destinée et notre interaction avec la Nature. 

C’est touchant d’observer une multitude d’univers s’offrir à notre regard et avec eux l’espoir que notre monde reste plein de possibles et d’inespéré. 

Ma démarche artistique vous invite à entrer dans la magie, à voyager dans les mondes imaginaires, à ressentir l’enchantement, et surtout à se rappeler que « L’essentiel est invisible pour les yeux » comme l’exprimait Antoîne de Saint-Exupéry.

 

Qu’est-ce que cette discipline vous apporte ? 

Beaucoup de joie, un sentiment d’accomplissement quand mes photographies permettent de relier le regard au cœur.

Elle me fait comprendre également que les univers que je rencontre à l’extérieur de moi, sont aussi présents en moi. Il y a donc comme un jeu de miroir entre le monde extérieur et le monde intérieur. Tout est dans tout, et c’est très interpellant. 

 

Si on part de la définition de René Magritte qui dit que « être surréaliste c’est bannir de l’esprit le déjà vu et rechercher le pas encore vu ».  Qu’est-ce que le surréalisme pour vous ?

Le surréalisme ouvre le regard, élargit la conscience, propose d’autres réalités qu’on n’a peut-être juste pas l’habitude de voir, mais qui n’attendent qu’à être découvertes. L’univers n’a pas fini de nous étonner...

 

Pourquoi le surréalisme est important ? 

Il permet de lever toutes les barrières, de sortir du connu pour s’ouvrir à l’inconnu, d’oser se dépasser, se réinventer, évoluer, sortir de notre zone de confort, créer le monde de demain, ouvrir de nouvelles voies, envisager de nouvelles perspectives... Aujourd’hui plus que jamais, en cette période de pandémie, soyons audacieux et saisissons toutes les opportunités pour déployer nos talents.

 

Qu’est-ce que vous aimez en Belgique et que vous ne trouvez nulle part ailleurs ?

Sa devise : « L’union fait la force » et je dirais même plus « L’unité fait la force ».