Le travail d’André Navez avec le ciment a commencé il y a un peu plus de vingt ans. Cette matière l’intéresse par de nombreux aspects : les différentes granulométries possibles, la densité du mélange, sa réaction à l’hygrométrie et, au final, son extrême matité et donc sa façon de capter la lumière.
Dans la réalisation, il accorde beaucoup d’importance au geste, comme un souffle, attentif au séchage, véritable révélateur.
Ses surfaces sont teintes dans la masse et subissent aussi, « dans le frais », de nombreuses pulvérisations, recherches d’intensité, de rythme, de lumière. Il considère ses surfaces comme ayant leur propre vie, leur propre réalité : ce ne sont pas des images.
Son intervention se veut peu ostentatoire.
André Navez aime aussi juxtaposer des surfaces qui se font résonance. L’une a besoin de l’autre pour exister.
Toujours en quête de l’esprit de la matière…